Après avoir utilisé à plusieurs reprises le mot « banlieue » pour définir Navarre et pour expliquer son fonctionnement, les habitants ont déclaré préférer le mot « quartier » pour caractériser leur espace de vie. [Cela tient à l'image négative que véhicule ce mot, évoquant un espace socialement marginal et économiquement en difficulté, mais aussi au fait que le quartier est compris comme un lieu à part entière, ayant une existence et une autonomie propres, alors que le concept même de banlieue se réfère à un centre dont elle dépend.]
Un cap de diversification difficile à passer.
Certains participants considèrent que Navarre aurait pu avoir un statut différent dans la hiérarchie urbaine ébroïcienne du fait de la population qu'il avait auparavant [« petite bourgeoisie »] et du type de bâti et d'environnement offerts par le quartier [maisons individuelles et espaces verts]. Au contraire, Navarre aurait fini pour s'appauvrir fortement durant les dernières années.
Certains participants ont montré leur désaccord par rapport au constat précédent. Ils considèrent que le développement du quartier s'est fait surtout autour de l'usine, qui rassemblait une classe ouvrière importante. Cette dernière aurait marqué l'image et l'esprit [et le paysage] du quartier.
Par rapport à la dynamique globale de la ville, dans les années 60-70, travailler à l'usine de Navarre représentait un horizon de réussite et de mobilité sociale non négligeable, qui permettait l'accès à la propriété ou à un logement digne et à un statut social bien défini. Cette dynamique a été qualifiée d'embourgeoisement par les participants, surtout en comparaison avec ce qui se produisait dans le reste de la ville.
Les participants ont signalé que la fête des voisins est de moins en moins fréquentée à Navarre. Ils ont expliqué cela par l'appauvrissement de la population et par son changement. Les habitants de Navarre seraient détachés du quartier et n'interagiraient pas comme auparavant. [Il paraît probable que la cause de ce délitement social ressenti par les participants, soit la diversification croissante des populations du quartier, qui ne présentent plus le profil ouvrier homogène d'il y a 40 ans et qui doivent donc reconstruire une cohésion autour de nouveaux référents communs.]
Les voisinages d'Évreux sont-ils les voisinages de Navarre ?
Les habitants sont revenus, à nouveau lors de cette réunion, sur le statut de petit village qu'avait alors le quartier de Navarre. Ils ont évoqué, de façon nostalgique, le style de vie de l'époque, centré autour de l'église comme lieu de rencontre et de la gare de marchandises.
Les habitants considèrent que l'image extérieure du quartier est très positive à cause de la qualité de ses espaces verts [forêt], de son paysage urbain [maisons individuelles et petits immeubles] et de sa situation géographique. Tout cela rendrait le quartier attractif pour les habitants et pour les promoteurs, qui y verraient des possibilités avantageuses d'investissement.
Des vestiges d'une époque révolue qui pourraient accélérer le changement.
Les participants ont décrit le processus de changement du quartier de Navarre et de sa population. Contrairement à autrefois, où les habitants du quartier se connaissaient entre eux et travaillent dans le quartier, aujourd'hui Navarre serait le lieu de résidence de couches moyennes qui ne font pas leur vie (travail, loisir) dans le quartier.
Les habitants ont exprimé le regret de ne pas avoir à Navarre de véritables espaces de rencontre et de sociabilité en mesure de produire du lien et de l'identification [espaces publics]. Tout en appréciant le rôle joué par les associations, ils considèrent que ces dernières ne sont pas suffisantes et qu'il faudrait mettre à disposition de la population des espaces ouverts [non structurés ou formalisés comme le sont les associations], comme une place, des bancs publics, etc.
Un environnement qui doit s'adapter aux nouvelles pratiques des habitants.
Suite à une sollicitation spécifique à propos du projet du Grand Paris, certains ont exprimé ce constat, revenant sur une assertion de la précédente réunion, ayant exprimé une incompréhension vis-à-vis de l'influence de ce projet pour Navarre. D'après les participants, Évreux devra trouver sa place dans ce projet pour ne pas se retrouver marginalisée. [Ce qui ne présume pas du rôle du Grand Paris pour Navarre.]
Une politique urbaine qui a du mal à porter ses quartiers.
Le quartier héberge un nombre élevé d'associations qui ont un rôle non négligeable dans la gestion quotidienne du quartier, mais qui n'interagissent pas énormément, selon certains participants.
Tous les participants étaient d'accord sur le fait que les associations de Navarre ont un rôle énorme pour faire vivre le quartier au quotidien, mais que cela tient au court terme. Les associations souffriraient du fait de ne pas arriver à se fédérer autour d'un projet commun et global concernant le développement du quartier et de son intégration au reste de la ville.
Les participants adhérant à l'association l'Amicale de Navarre ont décrit le travail de cette dernière au quotidien pour expliquer de quelle façon elle contribue au projet social du territoire. Ses activités vont de la discussion autour de sujets sensibles [appauvrissement du quartier] à l'organisation de la fête du quartier.
Les participants ont exprimé par ce constat le fait que la ville ne manque pas d'idées ou de projets définis, mais plutôt des moyens et de la volonté pour les réaliser et les mettre en ?uvre.
D'après tous les participants, les Conseils de quartiers ne marchent pas comme ils pourraient. Certains habitants ayant participé, ont signalé que les Conseils s'occupent de choses très [trop] précises et ponctuelles [trottoir, ralentisseur, etc.] sans même savoir si elles seront réalisées. À cela s'ajoute le fait qu'ils sont de moins en moins fréquentés et qu'ils se réunissent très rarement [une réunion de 2 heures tous les 3 mois], ce qui empêche un travail continu et cohérent. Pour donner un nouvel élan à ces Conseils de quartiers, les participants souhaiteraient qu'il y ait du personnel expressément consacré à leur fonctionnement au sein de la Mairie ou de l'Agglomération.
Urbaniser « à l'insu de leur plein gré » ?
Les habitants ont exprimé ce constat à propos de l'intérêt croissant de la ville et de l'agglomération vis-à-vis des terrains non exploités de Navarre,. Ils ont signalé qu'il n'y a pas un axe général de développement du quartier à cause de la forte politisation des enjeux et du fait que la ville n'est pas propriétaire des terrains concernés. Cela engendre le fait que la ville mette en stand by des projets bien définis et déjà finalisés, et qu'elle se garde d'ouvrir « ce dossier » à la population, à travers la communication ou la participation.
Saintes est une petite ville.
La construction en pierre blanche donne une unité formelle à la ville qui lui confère un charme particulier, source d'une forte capacité d'attraction.
La Charente traversant la ville, la taille de Saintes et la qualité de son environnement motivent le choix de Saintes comme ville de (ré)installation. L'aspect paysager et environnemental joue un rôle majeur dans les arbitrages résidentiels en faveur de Saintes et du modèle urbain qu'elle véhicule.
Tout en reconnaissant la qualité de la ville au niveau architectural et paysager, un autre constat a émergé pendant la réunion : la faible capacité de Saintes à retenir une population jeune à travers une offre urbaine intéressante.
L'arrivée tardive de ligne de bus aurait provoqué un fort attachement des habitants à la voiture. Les exemples des embouteillages et du manque d'un véritable réseau de transport contribuent à la vision de Saintes comme ville difficile à parcourir.
Ville, en général, choisie par ses habitants, en particulier pour la facilité de vie qu'elle offre aux familles, Saintes s'interroge sur ce qu'elle pourrait faire pour ceux qui ont du mal à y trouver leur place.
Le poids démographique des retraités joue aussi un rôle sur le manque de dynamisme de la ville et sur les attentes vis-à-vis de l'offre urbaine.
Les récits de certains participants ont porté clairement au premier plan la question de l'offre culturelle et des activités de loisirs proposées à Saintes. Il ne s'agit pas d'ajouter des rendez-vous culturels, Saintes étant déjà dotée de 7 festivals, mais plutôt de proposer une vie urbaine attractive pour des catégories plus diversifiées de population, au-delà de la qualité du paysage ou de l'esthétique du bâti.
Le fait d'attirer la population est un défi majeur pour Saintes. Aller au-delà de la fréquentation estivale permettrait à la ville d'avoir un poids démographique en mesure, entre autre, d'accompagner le projet d'agglomération.
Le fait d'attirer, surtout dans les saisons estivales, un nombre élevé de population provoque aussi une forte croissance de l'emploi saisonnier, dont les bénéfices n'arrivent pas à se repartir sur toute l'année.
La fragilité sociale et culturelle de la population de ce quartier a été soulignée. L'exemple a été donné de l'entraide nécessaire entre la Poste et la Bibliothèque présentes sur le quartier, la seconde fonctionnant comme soutien de la première auprès de la population faiblement alphabétisée.
Si le centre historique est bien visible, la configuration spatiale de Saintes est plus complexe, peu polarisée, juxtaposant des quartiers aux identités très fortes, dont une « ville nouvelle » sur le plateau (Boiffiers). Bellevue est une double périphérie : du centre ancien et du plateau.
Les participants ont manifesté un accord général par rapport au fait que le confort des immeubles, les matériaux nobles et modernes utilisés pour les construire, ainsi que la position en hauteur et privilégiée de Bellevue, ne permettent pas de caractériser de façon négative ou stéréotypée ce quartier pourtant classé ZUS. L'élément de blocage a été identifié, plutôt, dans le manque de véritables espaces publics et dans le repli du centre commercial sur lui-même.
Le quartier accueillerait une population très fragilisée, aux moyens économiques de plus en plus limités et souffrant de la précarisation de l'emploi au niveau régional.
Le centre commercial n'est ni un repère ni un lieu de rencontre. Le manque d'attractivité de ce quartier se traduirait par le fait que d'autres habitants de la ville n'y sont jamais allés.
Les carences du réseau de transports (fréquence, desserte, horaires) renforcent les dynamiques d'enclavement à l'?uvre.
Il y a un manque d'équipements diversifiés et bien repartis dans la ville. Cet aspect (pas de piscine découverte) pèse de façon négative sur les possibilités d'activités proposées par Saintes en limitant le niveau de son offre urbaine et donc son attractivité potentielle. [On peut en revanche s'interroger sur le principe d'une répartition égalitaire des équipements de la ville, qui irait à l'encontre du principe de centralité.]
Saintes pourrait affirmer son rôle de centre d'arrière-pays.
par sa position et sa fonction dans la région.
Ce point a été défini comme le « gros potentiel » de Saintes tout au long de la réunion.
L'appropriation identitaire de la ville semble passer surtout par ses caractéristiques paysagères, évocatrices d'un style de vie à préserver, mais pour une part contradictoire avec un développement économique dynamique et robuste.
L'aspect esthétique de Saintes a marqué toutes les interventions, en tant qu'élément d'identification de la ville.
Il est envisagé de mettre en valeur la présence de la Charente pour le futur aménagement urbain.
Ce type d'affirmation a été porté comme exemple du ?coté bucolique? de Saintes qu'on ne peut pas trouver ailleurs, notamment dans les « grandes villes », comme Tours ou Limoges.
Pour certains, la Charente fait partie intégrante de l'identité de la ville et de sa symbolique. Elle est d'ailleurs très souvent utilisée pour représenter la ville.
Pour d'autres, au contraire, le rapport au fleuve n'est plus ce qu'il était et se limite désormais à considérer la Charente comme une menace pour les habitations et la ville en général.
Le territoire a du mal à retenir longtemps les entreprises, qui se déplacent vers les centres régionaux, ou plus loin encore, faute d'avantages spécifiques sur place [La qualité des espaces verts n'est pas suffisante à retenir les entreprises, sans un tissu économique dynamique].
Saintes est une ville tranquille, où les problèmes sociaux semblent pouvoir se résoudre au cas par cas.
Le tissu associatif et les relations sociales sont considérés comme très solides et solidaires, y compris par la plupart des participants lors de leur installation à Saintes.
Un projet de réinsertion sociale par la construction d'une gabare a été mené avec succès, au bénéfice de trois jeunes des quartiers en difficultés. Un type d'action emblématique de la politique sociale directe de la ville. Cette embarcation sert désormais à la promenade des touristes.
L'insécurité et les violences urbaines ne sont apparemment pas un enjeu à Saintes.
La qualité du bâti de cette ZUS où les espaces ne sont pas cloisonnés et la circulation facile, ainsi que les activités associatives et solidaires qui s'y sont installées (par exemple, un « Restaurant du C?ur ») contribuent à construire un sens d'appartenance très développé.
Un projet urbain : la communauté d'agglomération, pour gouverner Saintes à l'échelle de son aire urbaine.
La possibilité pour Saintes de devenir une agglomération devrait se baser sur une véritable solidarité des territoires plus que sur une logique purement financière, selon les intervenants. Cela d'autant plus que la qualité de vie rappelée tout au long de la réunion pourrait s'étendre à une agglomération à laquelle il faudrait dans tous les cas intégrer aussi les quartiers péricentraux de Saintes.
Engagée par le Maire, cette opération participe d'une ambition urbaine plus générale pour la ville de Sainte : faire ville et se doter des équipements et espaces publics en conséquence.
La nécessité de travailler sur la ZUS de Bellevue et de mieux la relier au centre-ville ont été identifiés comme les enjeux majeurs en mesure de donner plus de force et de cohérence spatiale au projet de l'agglomération.
La majorité des déplacements urbains se fait encore et surtout par la voiture, ce qui ne permet pas de péréquation mobilitaire entre les habitants : ceux qui ont les moyens de la voiture se différencient nettement des autres.
Le dynamisme économique de la ville pourrait s'amplifier avec la création de l'agglomération, en mesure de capter les effets induits de la croissance littorale.
Une petite ville qui lorgne vers les grandes.
Les participants, tout particulièrement les jeunes, ont signalé le manque d'une vie nocturne et de sorties à Saintes.
Les activités de loisirs offertes par la ville se déroulent toutes au centre-ville.
La faible fréquence des transports urbains empêcherait de profiter de façon non programmée de tous les espaces de la ville [ce qui handicape fortement une des principales caractéristiques de l'urbanité : la possibilité de découvrir la ville à travers le hasard].
Le fait d'être obligé d'avoir ou d'utiliser la voiture pour les sorties au centre-ville ou ailleurs ne stimule pas une pratique de la ville liée aux envies et aux impulsions spontanées.
La ville de Saintes serait particulièrement pauvre en offre urbaine d'activités commerciales et récréatives le dimanche.
La présence d'une université et notamment des étudiants ont été indiqués comme des éléments en mesure d'animer une ville, comme c'est le cas selon les participants, de la ville de La Rochelle.
Cette image a été utilisée pour signifier le manque d'initiative et de dynamisme de la ville malgré son potentiel. Les participants ont même indiqué le modèle de revitalisation de Bordeaux comme un modèle qui a fonctionné vu que Bordeaux aussi avant avait du potentiel non exploité qui a été réinvesti grâce à des politiques culturelles très importantes.
Selon les participants, la perte de la préfecture et de l'épiscopat auraient déclassé le statut de Saintes. [Malgré le fait que la taille n'ait pas énormément changé, Saintes est maintenant perçue comme une petite ville. Cette utilisation de la taille comme élément caractérisant le poids d'une ville montre le poids du qualitatif (symbolique, fonction, pouvoir de décision) dans la définition de la taille ou de l'échelle de pertinence des phénomènes urbains].
Les participants voient leur ville comme très petite, sans que cela ait forcément de rapport proportionnel à la taille réelle de la ville (en termes de population) et donc comme tout à fait mineure dans l'environnement régional. [La taille est utilisée ici pour évoquer un sentiment de faiblesse urbaine et d'infériorité vis-à-vis des voisins].
L'image véhiculée par cette affirmation était celle d'une ville complète, comparable à une grande ville, qui aurait subi un rétrécissement, un compactage. [L'urbanité est perçue ici en termes de taille et non en termes de qualité de l'offre, plus ou moins diversifiée ou rare, comme si une petite ville n'était que l'équivalent d'une grande, en modèle réduit.]
Ce qualificatif a été utilisé pour souligner une vision de la ville fondée sur sa situation géographique et ses proximités immédiates, plutôt que sur ses qualités intrinsèques.
Malgré le fait qu'il s'agisse d'une ville petite, dont les transports en commun ne sont pas très développés, la pratique de la marche est très courante à Saintes, d'après les habitants de Bellevue. [Une pratique qui relève davantage d'un modèle urbain de grande ville.]
Un sentiment de déclassement et de faible cohésion sociale
La population qui habite Bellevue aurait changé au fil des années. Auparavant, le quartier aurait hébergé des couches plus aisées et aurait été plus homogène dans sa composition socio-démographique.
Saintes aurait changé de population et donc de statut social au fil des années.
Les participants ont souligné l'évolution de la population du quartier, vers une plus grande ouverture sociale laissant davantage de place aux classes populaires, alors qu'il était davantage réservé aux classes moyennes par le passé.
D'après les participants, ces trois quartiers de la ville se caractérisent par le fait d'héberger la composante de la population saintoise la plus en difficulté.
Les prix de l'immobilier [locatif et foncier] serait trop cher au centre-ville pour les ménages à faibles revenus, qui se concentreraient de ce fait dans les quartiers périphériques, tels que Bellevue ou Boiffiers.
Près des centres régionaux (Bordeaux, La Rochelle, Poitiers] mais loin des centres mondiaux.
Les habitants, notamment les plus âgés, ont déclaré que la qualité du bâti et des résidences au centre-ville était très élevée à cette époque.
Ce constat a été effectué par les personnes âgées participant à la réunion pour décrire le type de population habitant les « belles maisons » du centre-ville.
Le type d'habitat de Bellevue, plus aisé, a été évoqué avec nostalgie car il connotait le quartier de manière plus bourgeoise, alors qu'il est plutôt populaire aujourd'hui.
La présence d'une grande banque dans le quartier était signe, pour les participants, du meilleur équipement en termes de services et de la typologie de quartier que cette présence incarnait.
Les participants, surtout les plus âgés, ont remarqué une baisse importante de la diversité de l'offre culturelle de la ville.
Les participants ont regretté cette piscine qui, autrefois, était située au bord du fleuve et permettait aux habitants de profiter davantage des aménités offertes par la proximité du cours d'eau.
La nostalgie d'une ville cossue.
Certains habitants, notamment ceux qui voyagent beaucoup en France et à l'étranger, ont déclaré de baser leurs pratiques urbaines du quotidien [notamment la promenade] à Bellevue.
Le quartier porte bien son nom : la verdure et sa position en hauteur par rapport au reste de la ville en font un lieu de promenade privilégié.
Le caractère excentré de Bellevue ainsi que la tranquillité transmise par l'environnement en font un quartier attractif dans les arbitrages résidentiels.
Les grands espaces verts, vastes étendues non clôturées, ont été indiqués comme un des avantages non négligeables du quartier, surtout pour les ménages avec des enfants.
Ce constat a été fait pour indiquer la position privilégiée et abritée de Bellevue [en hauteur], par rapport aux autres parties de la ville plus directement menacées.
Tous les participants ont dénoncé la pratique, nouvelle, des jeunes sur les mobylettes qui font des tours dans le quartier à n'importe quelle heure du soir.
Les participants ont dénoncé un changement du style de vie du quartier de Bellevue. Notamment, ils ont fait référence à la façon de vivre les parties communes des immeubles ou des espaces publics.
Le quartier Bellevue était plus diversifié en termes d'offre commerciale ce qui, d'après les habitants, le rendait plus animé.
Le quartier offre des activités et des espaces de rencontre circonscrits à des jours précis. Les participants ont regretté que ces espaces ne puissent pas être exploités davantage.
Les participants ont déclaré n'utiliser les épiceries du quartier que pour le dépannage et préférer faire leurs courses dans des grandes surfaces hors de la ville, moins chères. [Ce qui relève d'un fonctionnement urbain assez classique.]
Les transports ont fait figure de problème majeur à cause de leur faible fréquence.
Malgré les risques que présente la traversée à pied jusqu'au centre-ville (absence de trottoirs et de passages sécurisés), les habitants ont déclaré recourir régulièrement à la marche, étant donnée la faiblesse des liaisons par les transports publics.
Le manque de transports urbains en nocturne handicape la possibilité de profiter des activités culturelles et de loisirs proposées au centre-ville.
La proximité à Bordeaux est appréciée mais elle serait rendue compliquée par le manque d'un réseau de transports fréquents et intégré, permettant de se passer de la voiture.
Le prix de l'immobilier au centre-ville fonctionnerait comme élément sélectif et de filtrage de la population en empêchant l'accès à ce quartier aux ménages moins aisés. [Ce qui dénote d'un fonctionnement urbain classique, entre centre et périphérie.]
Les participants ont exprimé le constat du majeur développement, en termes d'activités commerciales et récréatives, de la rive gauche de la ville par rapport à celle droite.
La rive droite de la ville incarnerait le passé de ville née et développée au tour du chemin de fer.
Bellevue, une banlieue périurbaine de Saintes ? Espaces verts, résidence, décentrement.
Certains participants ont listé des atouts, essentiellement de situation et d'environnement, qui rendraient Saintes plus attractive que Paris.
En réaction à l'assertion précédente, certains participants ont souligné l'absence d'un élément symbolique fort, qui identifie la ville et soit en mesure d'attirer les touristes. [On retrouve ici la problématique de la ville de passage, à travers laquelle transitent les touristes en direction de la côte, sans que la ville ne parvienne à en capter les flux.]
Tout en reconnaissant la majeure animation de La Rochelle, les habitants considèrent Saintes plus stratégique du point de vue se da position géographique.
Les participants ont souligné le fait que la présence de ces structures [qui sont passées à La Rochelle] conférait à Saintes une plus grande attractivité et centralité au niveau régional.
La proximité d'une ville qualifiée de vivante, notamment du point de vue de l'offre culturelle et récréative, est une des valeurs ajoutées dérivant du fait de résider à Saintes.
Certains participants ont déclaré utiliser facilement et régulièrement l'offre culturelle de Bordeaux.
La proximité à l'océan joue comme élément agréable, facilement intégré dans les pratiques urbaines du quotidien et faisant partie de leur voisinage immédiat.
Les habitants considèrent Poitiers comme une autre métropole de proximité, offrant elle aussi des avantages d'offre urbaine compensant les limites de celle de Saintes. [L'urbanité métropolitaine de Poitiers est d'ailleurs ici toute relative : une ville moyenne devient une métropole dans les yeux des Saintais et comparativement à Saintes.]
Les participants ont souligné plusieurs fois tout au long de la réunion les avantages apportés à Saintes par sa position dans la région, par sa proximité à l'océan et aux grandes villes limitrophes [Bordeaux, Poitiers, etc.].
Les participants ont dénoncé le fait qu'à cause de la faible isolation phonique des immeubles collectifs, ils ont l'impression de vivre les uns sur les autres, sans beaucoup d'intimité.
Des politiques urbaines dominées par un objectif social, au détriment parfois des dimensions géographiques et spatiales.
Les habitants ont porté un regard très critique sur la politique des transports urbains. Notamment, ils considèrent qu'elle ne sait pas intercepter les réels besoins de mobilité de la population. [Ou du moins d'une partie de la population, qui n'est pas scolaire, et qui a pourtant besoin des transports en commun pour ne pas utiliser systématiquement la voiture.]
En soulignant que les autobus sont moins fréquents pendant les périodes non scolaires, les participants ont déclaré que ceux qui utilisent le plus ce moyen de transport sont les étudiants, d'autant plus que l'offre des transports en commun semblerait être centrée plutôt sur leurs exigences.
L'initiative de la Mairie, consistant à éviter que tout le monde se rende au marché du centre-ville en voiture, est contestée dans la pratique par les habitants, qui sont obligés de prendre la voiture pour rejoindre cette navette.
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