Volontiers gestionnaires plutôt qu'idéologues, les édiles ébroïciennes dressent le portrait d'une ville qui cherche la bonne distance à Paris, consciente de ses atouts comme de ses faiblesses, et désireuse de bien faire.
Une ville à l'urbanité assumée mais discrète, y compris dans une offre urbaine toute en nuances.
Une ville facilement appropriable de par sa taille et son cadre de vie.
Évreux a été présentée comme une ville où l'on trouve tout, sans besoin de se tourner vers d'autres villes.
Les participants ont exprimé la difficulté à symboliser la ville.
Évreux est une ville complexe, composée de plusieurs entités urbaines.
Une ville cosmopolite à l'ombre de Paris.
La difficulté économique conjoncturelle pèse lourdement sur la population, qui semble avoir de plus en plus de difficultés.
La présence de différentes populations immigrées et surtout leurs pratiques urbaines ont fait parler de phénomènes communautaires, qui poserait des problèmes d'intégration des différentes composantes démographiques.
La difficulté d'insertion professionnelle de cette population pèse encore plus sur leur intégration.
La composante juvénile, très présente et visible, a pris le relais de l'ancienne communauté ouvrière pour animer la ville.
La proximité avec Paris a été utilisée pour confirmer ce constat.
Les générations actuelles n'ont pas les mêmes attentes vis-à-vis de la ville que les générations précédentes, qui voyaient Évreux comme un horizon de développement.
La matrice des cadres présents à Évreux a changé au cours des années. Cette dynamique aurait permis, d'après les participants, un attachement majeur aux projets prévus pour la ville.
À Évreux, on dit « aller en ville » pour dire qu'on va dans le centre-ville, mais la grande ville est à Rouen ou à Paris.
La proximité de Paris et des autres villes est un atout d'Évreux, qui contribue à son attractivité.
Le fait de pouvoir accéder facilement à des villes avec des offres différentes par rapport à Évreux, constitue un avantage majeur de la ville.
Évreux subirait le pouvoir attractif de Paris.
Les participants ont beaucoup insisté sur le fait que les quartiers ont une forte identité et autonomie les uns par rapport aux autres. Ce qui en fait presque des villes dans la ville.
Cet aspect a été évoqué pour souligner le fait que l'agglomération n'est pas perçue comme une échelle urbaine pertinente par les habitants.
Malgré la circulation routière difficile en ville, évoquée à plusieurs reprises, les participants ont considéré que le fait de contourner la ville pourrait l'isoler.
Des obstacles physiques marquent topographiquement la séparation entre le centre-ville et les quartiers périphériques.
Le patrimoine comme question d'environnement urbain plutôt que comme principe actif de la cohésion sociale ou enjeu d'identification culturelle. À Évreux, les permanences se construisent en société.
Le type d'architecture, notamment au centre-ville, serait un élément du paysage urbain à valoriser davantage.
Le style de vie et les identités fortes véhiculées par les quartiers aurait un poids non négligeable dans leur tendance à ne pas se fondre dans la totalité de la ville.
Le patrimoine matériel du centre-ville connaît une dévalorisation importante due aux difficultés financières des propriétaires qui ne sont pas en mesure de les requalifier.
Les participants ont estimé que les habitants ne sont pas suffisamment engagés dans la mise en valeur de la ville.
La ville et ses dynamiques sociales permettraient de créer des liens sociaux très forts et stables.
Dans une société politique apparemment pacifiée, l'enjeu principal semble être la gestion du flux et des fluctuations de la dynamique socio-économique du bassin parisien.
Il s'agissait de faire venir un service public majeur dans un quartier en pleine rénovation urbaine.
Craignant la communautarisation des commerces dans le quartier de la Madeleine, la Mairie a favorisé la diversification de l'offre.
Conscientes des enjeux, les édiles ébroïciennes optent pour un développement pragmatique.
Tous les intervenants ont insisté sur le fait que pour le futur développement d'Évreux, il faudrait être en mesure d'intervenir en amont, aux niveaux décisionnels adéquats [Grand Paris].
En partant du cas du centre-ville, les participants ont exprimé la nécessité d'une prospective pour le futur développement d'Évreux.
On pourrait investir davantage au centre-ville en termes d'offre commerciale et de loisirs.
Travailler sur les représentations semble une priorité pour certains espaces de la ville, afin de mieux les intégrer à la ville dans sa totalité.
La ville comme assemblage spontané de quartiers : un danger ? La ville s'est construite par les quartiers, sans que ce soit l'effet d'une stratégie précise, ce qui fait craindre des logiques de développement en communautés fermées à l'américaine (gated communities), perçues comme des anti-modèles.
Les participants ont manifesté une forte conscience de la responsabilité imposée par les enjeux qui se posent à la ville.
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