Des élus et des professionnels hautement conscients de l'urgence à développer une stratégie urbaine autonome pour Calais, plutôt que de continuer à subir les conséquences des changements de la géographie du monde.
Une urbanité faiblement perçue, qui fait peser sur Calais le sentiment d'une absence de centralité.
Cette affirmation dénoncerait une lacune de centralité de Saint-Pierre qui ne remplirait pas son rôle de centre-ville.
Cet exemple a été utilisé pour dénoncer la faiblesse commerciale du centre-ville liée à la paupérisation à sa population [ce qui dénote d'une vision de la ville comme un grand centre commercial].
Cette affirmation fait référence au paradoxe entre la présence d'un certain nombre d'atouts et le manque de dynamique urbaine [On peut voir ici une dissociation entre le développement économique et le potentiel urbain].
Comparé à d'autres modèle urbains [différents par la taille aussi], Calais présenterait des avantages qui peuvent jouer favorablement dans les arbitrages résidentiels.
Les participants ont signalé l'usage intensif de la voiture de la part des habitants pour se déplacer en ville. [Probablement à cause de l'éclatement des pôles d'équipement entre les différents quartiers.]
Un tissu social riche, solidaire et attachant, malgré une paupérisation croissante.
Les participants, notamment ceux qui possèdent une activité commerciale, ont signalé que les ménages calaisiens, surtout au centre-ville, connaissent des difficultés croissantes.
Les relations humaines au sein de la population ont été considérées comme des éléments stimulant l'attachement la ville.
Calais, de par sa taille et son tissu social, serait une ville où l'on s'intègre facilement.
Ce constat d'une participante exprime le regret vis-à-vis de la perte d'un groupe social qui apportait du dynamisme économique.
L'attachement à la ville se ferait pour certains sur des bases personnelles et familiales plutôt que sur un arbitrage résidentiel comparatif.
Les habitants ont fait preuve d'une vision très dichotomique de la société calaisienne en signalant ce qui, d'après eux, serait l'absence d'une couche intermédiaire en mesure de fonctionner comme liaison et médiateur entre deux composantes sociales aux extrêmes.
Le manque d'un tissu social diversifié en termes de capital économique, culturel et social pèserait de plus en plus sur le niveau de vie au centre-ville.
Une ville multipolaire à la centralité tronquée, qui ne parvient pas à exploiter ses multiples atouts.
Les habitants ont décrit une ville fortement structurée [presque zonée] dans ses fonctions en indiquant les quartiers et les espaces de sorties, de loisirs, commerciaux et administratifs
La circulation urbaine privilégie certains quartiers et en rend d'autres moins accessibles et donc moins utilisés.
« Quand on voit la tête des cafés dans le centre, on n'a pas trop envie d'y rentrer. »
Les dynamiques de periurbanisation qui ont touché Calais auraient entraîné un mécanisme centrifuge donnant un élan d'expansion et de développement aux communes limitrophes.
La référence à la ville étalée a été utilisée à propos des dynamiques de différentiation fonctionnelle des quartiers et du manque de connexion entre les quartiers qui ont été décrites par les habitants.
Un des atout du centre serait celui de permettre des pratiques de circulation pédestre qui le rendent potentiellement plus appropriable par rapport à d'autres quartiers.
La position centrale et stratégique de la ville dans l'arc megapolitain européen ainsi que son potentiel urbain non développé pourraient attirer des flux touristiques en mesure de revitaliser l'économie urbaine.
La population a insisté sur le manque d'activités de loisirs autour du cinema. [Ce constat montrerait la difficulté à rendre plus intégrée une offre urbaine qui reste morcelée en plusieurs points de développement].
Les participants ont utilisé cet exemple pour souligner le fait qu'après une certaine heure le centre-ville n'offre aucune autre activité.
La taille et la dimension de la ville permettrait de la maîtriser très bien avec la seule métrique pédestre.
« L'argent est allé à l'extérieur. »
Cette affirmation montrerait une certaine tendance à profiter de l'ensemble d'équipements de la ville sans pour autant la reconnaître comme un tout urbain.
La mauvaise réputation de fréquentation de certains établissements publics au centre-ville auraient mené certains habitants à préférer des systèmes privés de scolarisation pour leurs enfants. Cet état de fait serait lié à la paupérisation de la population du centre-ville et au zonage des scolarisations primaire et collège.
Cette assertion s'oppose à celle portant sur les écoles publiques. Cette affirmation a été expliquée par l'absence de sectorisation scolaire au niveau secondaire.
Tout au long de la réunion les participants ont souligné la proximité du littoral et notamment de la Côte d'Opale comme un atout important de Calais.
Les participants ont manifesté un accord général sur le fait que la gare de Fréthun serait très mal reliée au centre-ville et très peu exploitable alors qu'elle représente une possibilité importante de connexion directe et rapide avec Paris.
Parmi les défauts du centre-ville listés par les habitants, le manque d'espaces verts est perçu comme une lacune qui pèserait sur la possibilité de fréquenter davantage le quartier.
Une situation de carrefour européen insuffisamment exploitée.
Le pôle commercial et de loisir de la Cité Europe de par son poids économique et son attractivité, a été montré du doigt à la fois comme la cause et l'effet de la faiblesse du centre-ville.
Malgré les difficultés indiquées, les habitants considèrent que la ville a des atouts qui permettraient de considérer encore intéressant d'habiter Calais.
De par sa situation géographique, trois pays européens sont accessibles depuis Calais.
Cette donnée a été explicitée pour décrire l'atout que le port représente pour la ville.
La faible attractivité du centre-ville, selon les habitants, handicape aussi sa capacité d'attirer un nombre plus large et diversifié d'usagers urbains tels que les Anglais d'outre Manche qui se rendent régulièrement à Calais Nord mais pas au centre-ville.
Malgré la proximité à l'Angleterre, la connexion avec cette dernière nécessiterait d'être améliorée.
Le manque d'une liaison fréquente entre l'Angleterre et Calais rendrait moins rentable de s'installer à Calais si on travaille en Angleterre.
La qualité de l'offre scolaire de niveau secondaire est un atout mis en avant par certains participants.
La scolarisation du niveau supérieur est un atout qui n'est pas valorisé.
Comparativement au reste de la région, Calais présenterait une offre de restauration importante, abordable et de bonne qualité.
Une identité sociale et patrimoniale qui se délite.
La perte d'entreprises installées au centre-ville, autrefois nombreuses, a vidé le quartier Saint-Pierre sans que rien ne les ait remplacées. [La qualité urbaine serait liée à l'économie productive, sans référence à une économie résidentielle et présentielle]
Cette image a été utilisée pour évoquer une sorte d'aridité sociale qui empêcherait l'entretien et la préservation de l'habitat typique du centre-ville, par manque de moyens des résidents.
En citant Victor Hugo, un des participants à la réunion a voulu indiquer que l'image de la désolation s'applique parfaitement à la place Crève-c?ur, qui était autrefois l'une des plus belles de la ville. Ce constat a trouvé l'accord de tous les autres habitants.
Cet exemple a été utilisé par rapport à la Cité de la dentelle et au fait qu'elle n'est pas bien signalé et donc peu visitée par les touristes. [Cet exemple se rattache à l'idée du manque de valorisation des atouts de Calais].
Cette image a été utilisée pour signifier le manque de dynamisme et d'initiatives pour la ville.
Le caractère mono-fonctionnel de certains quartiers et le manque de petits commerces et activités empêcherait la perception d'un « effet quartier », même dans les endroits auparavant connus comme ayant une forte dimension identitaire.
Un manque de leadership pour relancer la ville.
La présence des Anglais est considérée comme une mise en valeur possible du centre-ville grâce à leur pouvoir d'achat. [On peut entrevoir ici une tendance à confier et à déléguer les solutions aux acteurs de l'extérieur]
Cette affirmation a provoqué des réactions très contrastées parmi les participants, notamment chez ceux qui ont décidé de s'installer à Calais ou ceux qui ne se sentent pas handicapés par leur lieu de résidence.
Cette insécurité relèverait surtout de pratiques d'incivilité dans les espaces publics (beuveries, dégradations).
Le manque de dynamisme et d'implication de la population ont été pointés comme une source de difficulté supplémentaire pour le développement de Calais.
Un sentiment d'immobilisme et un manque de perspectives.
Cette affirmation montrerait la tendance à rattacher Calais à un modèle urbain de la ville moyenne avec un passé riche mais avec un déclin en termes de diversité sociale et fonctionnelle.
Les participants ont, plusieurs fois, insisté sur le fait que depuis le départ des activités productives du centre-ville, ce dernier serait resté immobile.
Calais connaîtrait aujourd'hui les problèmes que les autres villes ont connu il y a 30 ans. [Cette affirmation confirmerait le sentiment d'un manque de stratégie de développement urbain que les participants ont signalé tout au long de la réunion.]
Le développement de la ville souffrirait d'une immobilité qui lui aurait fait accumuler du retard.
Les participants ont évoqué la nécessité de remplacer l'activité productive de la dentelle, qui autrefois a apporté beaucoup de richesse, par une autre activité industrielle ou productive. [Ils ont montré un très fort attachement à un modèle de redynamisation économique urbaine basée sur le remplacement plutôt que sur la reconversion de la base économique].
Un manque de marketing urbain valorisant les atouts de la ville a été, à plusieurs reprises, signalé par les participants. Notamment pour démontrer que les atouts sont mal connus et peu valorisés, ils ont porté comme exemple le fait que la cité de la dentelle est très mal signalée et que l'offre scolaire supérieure reste très peu connue.
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