Des élus et des professionnels attachés au modèle urbain castelroussin et aux valeurs régionales, à la recherche des moyens d'une relance économique, sur le modèle des années « OTAN ».
Une ville en croissance ou des centres en repli ?
Selon les habitants, une qualité majeure de la ville réside dans le fait que sa taille et les moyens mis à disposition [transports publics] permettent de multiplier les activités [administrative, commerciale, scolaire, sportive, etc.] dans des laps de temps relativement courts.
Les participants ont insisté dès le début de la réunion sur le statut de Châteauroux qui, d'après eux, est un centre important et non un village, compte tenu du type de vie que l'on y mène.
La capacité d'accueil de cet équipement sportif a été citée en exemple par les participants pour montrer le type d'établissement que la ville héberge et leur importance ainsi que l'usage intensif qui en est fait par la population.
Les participants, et surtout les plus jeunes, ont signalé la présence de deux boîtes de nuits en centre-ville qu'ils fréquentent régulièrement et qui confèrent à la ville un niveau d'offre urbaine correspondant à un niveau d'urbanité supérieur de celui attendu dans une ville moyenne comme Châteauroux. [d'où la comparaison avec Paris.]
La brocante du dimanche est une manifestation qui fait partie depuis des années de l'offre urbaine de la ville et qui continue à attirer du monde.
Les participants ont décrit des quartiers très vivants et bien équipés [et se rapprochant d'une dynamique de centre-ville] au point qu'ils considèrent le centre-ville de Châteauroux comme une banlieue de leur propre quartier.
Les participants ont déclaré que le type d'activité et d'offre des quartiers n'amène pas les habitants du centre-ville à s'y rendre. [Ce qui tend à illustrer un fonctionnement relativement autarcique des différents quartiers, tenant chacun lieu de centre pour les résidents, sans beaucoup d'échanges avec les autres espaces de la ville.]
Une population diversifiée mais spatialement clivée.
La présence d'étudiants [liée à l'IUT et à l'IUFM] aurait stimulé une offre notable en termes de logement et de marché locatif.
Selon les participants, les deux quartiers St-Jean et St-Jacques sont habités par une importante population d'origine étrangère, sans que cela provoque pour autant des tensions entre les communautés présentes.
Pour les participants, la diversité des résidents de St-Jean et St-Jacques est l'une des caractéristiques les plus positives de ces quartiers.
Le marché du centre-ville [qui s'insère dans une offre de marché incontournable et très structurée depuis des années] se caractériserait par une offre et un public appartenant à des couches sociales moins élevées, que ceux des marchés de St-Jacques et St-Jean.
Le marché de ce quartier attirerait, grâce à son offre, une population plus aisée et avec des styles de consommation plus recherchés.
Une proximité fonctionnelle (nature, culture, shopping, études) mais pas réciproque.
Cette affirmation est une réponse donnée par la municipalité, suite aux questions posées par certains participants quant à la concentration du budget communal sur les espaces du centre-ville, au détriment d'autres quartiers. [Il semble ici que les habitants ne se reconnaissent pas dans ce centre-ville comme référent identitaire collectif, et ne comprennent donc pas sa prééminence dans les arbitrages budgétaires.]
En partant du constat que certaines personnes ont peur de se rendre dans ces quartiers, les participants ont signalé un écart important entre le type de représentation et d'image que ces quartiers véhiculent et leur réelle situation, qui serait beaucoup plus sûre.
La vitrine et le miroir déformant : deux images qui ne correspondent pas à la réalité des lieux.
La passerelle qui surplombe la gare et relie les faubourgs au centre-ville est considérée par tous les habitants comme une infrastructure pratique qui leur fait gagner du temps. Elle mériterait cependant d'être rénovée et embellie [Il est à noter que les habitants ont insisté ici sur l'importance de l'esthétique de cet espace pour son appropriation et sa capacité à créer de la référence identitaire collective, et très peu sur les questions fonctionnelles, qui ne se posent pas réellement vu que l'espace est déjà largement pratiqué].
Les participants ont le sentiment que le quartier Vaugirard, depuis qu'il a été réhabilité [habitat basé sur des unités et des lots refermés sur eux-mêmes] est encore moins intégré au reste de l'espace urbain et qu'il fonctionne ainsi de manière relativement autarcique.
Vu le manque de lieux pour se retrouver après les cours, les lycéens des quartiers St-Jean et St-Jacques auraient l'habitude de se rendre au centre-ville.
La scène du Tarmac [inaugurée en novembre 2007] fait figure d'équipement culturel peu attractif pour les castelroussins, compte tenu de l'offre trop chère et peu attractive qui y serait proposée.
Tout en appréciant ces espaces de loisirs, les usagers ont regretté qu'ils soient trop exigus par rapport à la fonction [la danse] qu'ils sont censés remplir.
Les participants ont déclaré que l'aéroport n'a jamais été intégré dans leurs pratiques de déplacement et qu'ils le considèrent comme une « non-présence ». Il s'agirait d'un équipement existant, massif et relativement coûteux, qui n'entre en aucune manière dans le paysage géographique des habitants.
Les participants ont souligné comme positif l'aménagement de la forêt, qui en ferait un lieu fréquenté et considéré comme un atout de Châteauroux.
Si la plupart des distances à Châteauroux peuvent être couvertes en vélo, il n'en reste pas moins que l'usage de ce dernier serait très compliqué en ville, du fait de la faible quantité de pistes cyclables et du peu de parcours sécurisés. [Une ville à taille humaine, donc, mais qui reste prévue pour la voiture.]
Des équipements trop grands ou trop petits, des lieux et des liens qui manquent.
Les participants ont signalé que Châteauroux accueille de moins en moins de travailleurs venant de la commune limitrophe d'Argenton, à cause de l'importante diminution de liaisons ferroviaires entre les deux villes. [On peut s'interroger sur la cause de cette baisse de fréquentation : est-elle vraiment due au déclin des transports ou ce dernier est-il la conséquence d'une baisse liée à d'autres facteurs, comme le manque d'attractivité de la ville, notamment par rapport à une commune en développement comme Argenton ?]
Cette commune aux alentours de Châteauroux se caractériserait par son offre touristique et son environnement très agréable, au point de suggérer la comparaison avec l'une des villes les plus symboliques en termes touristiques : Venise.
Les participants ont décrit Argenton comme un lieu de tourisme très accessible, utilisé pour se ressourcer les week-ends ou comme lieu de vacances pour les ménages à faible revenu n'ayant pas les moyens de partir loin. [C'est donc Argenton qui est devenu un lieu de fréquentation pour les castelroussins et pas l'inverse.]
La diminution de liaisons en train avec la commune d'Argenton obligerait à s'y rendre en voiture et, pour ceux qu'ils n'ont pas de voiture, à s'y rendre de moins en moins.
Certains participants ont déclaré que la position de Châteauroux, ainsi que la qualité des liaisons en transports avec Paris, leur permet de se rendre dans la capitale même pour des allers/retours dans la journée.
Les participants ont déclaré intégrer facilement Paris dans leurs pratiques de déplacements liées aux loisirs.
Les participants ont signalé que les déplacements en train depuis Châteauroux vers l'est et l'ouest de la France sont très compliqués et peu pratiques. Selon les habitants, cela serait d'autant plus dommage vu la position centrale de la ville. [Une position centrale théorique, en termes euclidiens, mais qui ne correspond pas à la réalité : c'est Paris qui est au centre de la toile des transports, non pas pour des questions de localisation mais pour des questions de domination politique, économique, sociale, etc.]
Le manque d'offre de formation après le niveau secondaire [hormis l'IUFM et L'IUT] oblige les parents à envoyer leurs enfants étudier, après le Bac, dans les trois villes citées.
Les participants fréquentent beaucoup plus Tours depuis l'installation du magasin IKEA. [Usage d'une ville voisine comme un des espaces commerciaux de Châteauroux, malgré une distance de 120 km, systématiquement parcourue en voiture.]
Une ville et une population en manque d'événements et de lieux fédérateurs.
Les participants ont souligné que la population de la ville réagit très positivement lorsque des événements sont proposés, preuve du fait qu'elle serait en attente d'une offre urbaine plus qualitative et plus riche, en dehors de moments très ponctuels, comme la fête de la musique du 21 juin. Les participants ont signalé que lors de ce type de manifestation, on voit beaucoup plus de monde dans les rues de la ville, notamment au centre.
Les participants ont signalé que les habitants de Châteauroux utiliseraient davantage la ville comme espace de rencontre s'il y avait davantage d'activités proposées.
Les habitants ont déclaré que ce parc était fréquenté surtout par les habitants du centre-ville et qu'il ne parvenait à attirer un public plus nombreux et plus mixte qu'à l'occasion d'événements très précis, comme la fête nationale du14 juillet.
Suite à une question de notre part concernant les lieux de rencontre en ville, les participants ont indiqué qu'il n'y avait que la place de la mairie. Ils ont précisé que c'était un lieu central pour les manifestations.
Les participants fréquentent très peu cet établissement culturel [situé dans le parc Belle Isle] à cause de son inaccessibilité : les prix y sont élevés et le public est issu d'une couche sociale qui serait distante vis-à-vis d'eux.
Certains participants ne semblent pas avoir apprécié les projets de requalification du bâti du quartier St-Jean. Notamment, parce que le fait de clôturer les immeubles par des grilles, empêcherait une certaine spontanéité dans la relation avec les voisins existant, d'après eux, dans les immeubles.
Grandir.
Les participants ont manifesté leur regret quant à la prochaine fermeture de l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres. Sa présence, d'après eux, conjuguée à celle d'une antenne universitaire, pourrait rendre la ville plus attractive au niveau régional.
Les participants ont déclaré que, vue la capacité d'accueil de la scène et son caractère neuf, elle ne parvient pas à assumer le niveau d'offre urbaine qu'elle aurait dû susciter et donc à élever le niveau urbain général de Châteauroux.
À l'occasion des événements climatiques de mars 2010 (éruption du volcan islandais Eyjafjöll), les castelroussins ont constaté que l'aéroport de Déols avait un potentiel de développement, sous exploité pour le moment. [La conjoncture étant très exceptionnelle, on peut cependant douter que cet aéroport puisse effectivement constituer une alternative durable aux flux majoritaires commandés par les principaux aéroports français.]
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