Des élus et des professionnels attachés au modèle urbain castelroussin et aux valeurs régionales, à la recherche des moyens d'une relance économique, sur le modèle des années « OTAN ».
Une ville a minima.
La monotonie et la faiblesse du tissu urbain à Châteauroux ont été évoqués comme des éléments qui ne provoquent pas un « effet ville ».
Le manque d'activités en centre-ville et la banalité du bâti entraînent une centralité d'autant plus faible qu'elle est générique. [Cela est d'autant plus important si l'on considère que Châteauroux est le chef-lieu de l'agglomération au c?ur de la région. La ville, et notamment son centre, devraient être porteurs d'un modèle urbain en mesure de supporter la potentielle centralité que la ville pourrait représenter]
Le centre-ville a été décrit comme un endroit où il ne se passe rien, une sorte de vide urbain et social. [L'image du désert urbain est récurrente pour décrire les villes en déficit d'urbanité].
L'urbanisme de la ville semblerait manquer de cohérence.
Un élément qui a été signalé surtout par rapport au faible développement de l'offre urbaine du centre-ville.
La ville est vue comme un ensemble de communautés.
Les Américains constituaient un point de repère important autour duquel les activités et la population de la ville (nombreux mariages mixtes) s'étaient organisées et structurées. Cette présence représentait une injection d'innovation qui n'est plus active aujourd'hui.
La population qui habite St-Jean et St-Jacques est pour la plupart d'origine étrangère. Cet élément a toujours caractérisé les quartiers, ce qui est en train de changer est l'origine géographique des migrants, entraînant de nouvelles problématiques d'interaction sociale entre les différents groupes d'immigrés.
On a fait référence à la population chinoise ? qui s'implantera à Châteauroux grâce un projet de zone économique sino-française ? comme à un espoir pour revitaliser la perte importante de population de la ville.
Le fait que la ville ne propose pas une offre urbaine attirante fait en sorte que la composante juvénile ne vit pas la ville et ne se l'approprie pas. Cela est d'autant plus frappant si l'on considère la présence des étudiants liée à l'installation, en 1989, d'une antenne universitaire de la Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines et de la Faculté de Droit de l'Université d'Orléans.
Les interactions sociales dans les cités n'ont jamais constitué un problème de ces quartiers en difficulté ; le problème est plus lié à une question d'habitat que de public. L'évolution de ces dernières années pourrait faire basculer ce constat.
Une ville modulaire.
Cet exemple a été utilisé pour souligner la nécessité de redynamiser le centre.
A plusieurs reprises les participants ont souligné cette différence entre le centre-ville et le quartier Saint-Jean, doté d'une vitalité remarquable.
La verdure du quartier, sa structure et la voirie, malgré leur vétusté, ont une qualité qui le différencierait des ZUS classiques et qui aurait conduit à cette image du petit Versailles, notamment chez les populations immigrées qui ont vécu dans les ZUS d'autres villes.
Ces quartiers, qui auparavant faisaient partie du parcours résidentiel des castelroussins, vivent aujourd'hui un dépeuplement lié à la tendance à passer à l'habitat individuel. [Ce qui alimente la dynamique de périurbanisation autour de Châteauroux.]
Châteauroux est ceinturée par d'autres communes qui attirent les activités et les résidents. La périurbanisation des activités et des résidents confirme, selon les participants, la difficulté de la ville à déclencher des flux centripètes.
Le Pôle universitaire et le reste de la ville semblent avoir du mal à s'articuler.
Le fait de pouvoir profiter de sa position centrale en France est un élément autour duquel tous les intervenants sont tombés d'accord. [Le fait d'être central ne garantit pas d'être un centre]
Pôle urbain au c?ur de la «diagonale du vide », ses voisins sont autant Parisiens que Poitevins ou Chinois, pourvu qu'ils apprécient l'offre urbaine castelleroussine.
La capacité à attirer les entreprises, surtout en tant que base logistique, risque d'être le seul moteur de développement de la ville et de l'agglomération. [Ce dernier se baserait sur une sorte de rente de positionnement (le fait d'être central) au lieu d'activer les ressources et les capitaux internes au territoire.]
D'après les participants, ces connexions rapides sont des atouts de Châteauroux.
En termes d'équipements sportifs et scolaires la ville est bien dotée. Cependant, ils sont favorables à une partie seulement de la population, ayant des exigences très précises (familles avec enfants, retraités, mais pas pour les jeunes). Le manque de commerces adaptés, de lieux de sortie et de rencontre pèse lourdement sur la capacité d'attraction envers une nouvelle population et sur la capacité de retenir les jeunes.
Un modèle social ancré dans un socle de valeurs rurales, profitant ponctuellement des opportunités mais résistant au changement sur le long terme.
Le manque d'un patrimoine matériel visible prive Châteauroux d'un moyen d'identification et d'appropriation de la ville.
La présence des Américains [8000 Américains dans une importante base aérienne, 1957 - 1967] à été évoquée, par tous, avec un regard nostalgique vis-à-vis d'une ville qui, grâce à cette présence, avait explosé démographiquement et économiquement.
Les Américains, leur lycée international, les boîtes de nuit, la salle de bowling, etc. avaient apporté à Châteauroux un dynamisme important, une sorte d'avant-garde qui n'a pas su se développer suite au départ des Américains.
Une matrice citoyenne unique pour des communautés citadines hétérogènes.
Par rapport au passé, quand il y avait un maillage social meilleur et basé sur des solidarités très fortes, aujourd'hui le tissu social se délite dans ces quartiers.
Malgré les dispositifs de participation mis en place par la ville, ces derniers n'arrivent pas à attirer toutes les populations des quartiers concernées par les projets.
Faire venir pour mieux voir venir : une stratégie récurrente de la ville.
La diminution de la population provoque la fermeture d'établissements scolaires en centre-ville. Ce qui contribue à rendre cette partie de la ville peu diversifiée en termes de fonctions.
Les opportunités proposées par Châteauroux aux acteurs extérieurs n'arrivent pas à aller au-delà de l'activation de sa ressource majeure : le positionnement central. Les participants ont manifesté la nécessite de se détacher de cette logique.
La référence au prix de l'immobilier a été présentée comme un indicateur majeur du manque de valeur matériel et immatériel qu'on attribue à la ville et au fait de vouloir y résider.
La création de cette zone a été chargée d'espoir par les participants, qui y voient un moyen pour redonner à la ville son ancien dynamisme.
L'installation d'une communauté chinoise est envisagée comme la réactivation du modèle de développement castelroussin.
Cochez les cases pour filtrer les assertions.
Déplacez les filtres villes / réunions / enjeux pour trier les assertions dans l'ordre souhaité.