Des élus et des professionnels attachés au modèle urbain castelroussin et aux valeurs régionales, à la recherche des moyens d'une relance économique, sur le modèle des années « OTAN ».
Une aspiration à une urbanité plus esthétique, plus tertiaire et plus riche.
La question du racisme a fait débat pendant la réunion. Pour certains, cette affirmation s'expliquerait par le fait que Châteauroux a une dimension et une taille de village et que cela rendrait plus difficile l'ouverture et les interactions avec les populations d'origine étrangère. Pour d'autres, l'explication réside plutôt dans la fausseté de l'assertion de départ, c'est-à-dire qu'à Paris il n'y aurait pas de racisme. En fait, le racisme, bien présent, serait moins visible car une « ghettoïsation » enfermerait les étrangers par communautés dans des quartiers homogènes (arabe, chinois, etc. ).
La comparaison positive avec Paris, qui est revenue souvent tout au long de la réunion, montrerait le modèle urbain de référence sur lequel mesurer les dynamiques sociales de Châteauroux. [On pourrait lire dans cette affirmation l'attraction pour une forme d'échange social, l'inattention civile, théorisée par Goffmann, qui à travers une sorte de droit à l'indifférence permettrait une culture de l' hospitalité en ville.]
L'habitat des HLM est perçu, par certains, comme un logement de transition, où il est impossible de vivre et habiter sur la longue période.
Le manque de transports urbains empêcherait de profiter des équipements de loisirs situés hors de la ville par ceux qui n'ont pas de voitures. [L'exemple du vélo a été utilisé de manière hyperbolique].
Les participants ont manifesté leur regret par rapport à la perte de diversité commerciale du centre-ville, qui les conduisait à fréquenter davantage le centre-ville auparavant.
L'offre urbaine, notamment celle liée au tourisme de saison, ainsi que le cadre de vie, feraient de cette ville un pôle de résidence secondaire pour certains Castelroussins.
Ce bâtiment représente, pour les participants, le symbole commercial et financier de la ville.
Châteauroux souffrirait d'un véritable vide d'activités et de vie sociale notamment pendant les horaires du soir. Cela provoquerait un effet de désert urbain, notamment le soir après 20h00.
Malgré la qualité de l'offre urbaine en termes scolaires, les jeunes quitteraient la ville pour des parcours de formation extérieurs. [Ces départs pourraient également être liés à un manque de débouchés professionnels sur place, conduisant les étudiants à préférer des réseaux de formation mieux insérés dans le monde professionnel.]
Cette image a été utilisée pour décrire le développement économique et pour indiquer que face à un manque d'initiatives et stratégie, Châteauroux pourrait s'appauvrir et se vider de ses forces vives.
Un besoin de renouvellement et une volonté d'ascension collective.
Les Américains avaient apporté des innovations et des style de vie nouveaux à Châteauroux, ce qui aurait montré une sorte d'écart de développement et de retard de la ville (ex. « Ils avaient le néon. »). Cela aurait également aurait produit une sorte de mépris social des Américains envers les castelroussins, structurant les relations entre les deux groupes à l'époque.
Malgré les bénéfices, surtout économiques, qui ont été évoqués souvent quand on a abordé le sujet des Américains, leur présence [1951-1967] a été décrite de façon très différente, voire ambiguë. Notamment par rapport aux comportements que certains américains avaient pendant les soirées ou les occasions de fêtes qui les portaient en contact avec la population locale.
La dynamique démographique de vieillissement de la population s'articule à des dynamiques de déclin économique, faisant de Châteauroux une ville aux perspectives très limitées.
FaceBook permettrait d'aplatir les différences et de surmonter les obstacles de communication liés à l'appartenance à des couches sociales différenciées.
Malgré quelques pôles d'attractivité et une relative qualité de vie, Châteauroux est perçue comme le parent pauvre comparativement aux villes voisines.
L'époque des Américains a été indiquée comme l'âge d'or de la ville, non seulement sur le plan économique mais aussi sur celui du dynamisme social.
La présence du théâtre contribuait à rendre plus vivant le centre-ville, mais aussi à diversifier son offre, aujourd'hui strictement commerciale.
FaceBook aurait un rôle positif aussi dans la communication de l'image des quartiers, et donc de leur fréquentation virtuelle, en permettant de les faire connaître ou d'en mettre en valeur les avantages.
Retrouver de l'animation en s'adaptant aux technologies modernes.
« Par rapport aux autres banlieues parisiennes, nous n'avons jamais été un ghetto. »
La fréquentation du centre-ville serait liée à des activités ou initiatives précises, circonscrites dans le temps. [Il manque donc ici une fonction essentielle d'un centre-ville, celle de la déprogrammation, du heureux hasard, induisant des événements imprévus et parfois des opportunités à saisir.]
La pratique de se déplacer souvent dans le département est revenue chez de nombreux participants.
Les participants ont insisté sur le fait que, pour ceux qui n'ont pas de voitures il est impossible de rejoindre les communes limitrophes.
Châteauroux aurait donc le rôle de pôle d'attractivité au niveau départemental.
Cette affirmation a été faite non seulement par rapport aux activités économiques, qui connaissent des difficultés croissantes, mais aussi par rapport aux écoles et à d'autres types d'établissements.
Un centre-ville avec le potentiel d'une ville centre, mais qui ne parvient pas à s'affirmer.
La perte de plus en plus importante d'activités économiques sur la ville empêcherait d'assurer aux jeunes une insertion sur le marché du travail.
Les relations sociales sont fluides au sein des quartiers mais elles posent davantage de problèmes entre les populations des quartiers et celle du centre-ville.
Ce souvenir a été évoqué comme un exemple de la capacité de la société de l'époque à s'organiser et à s'articuler malgré ses difficultés.
Les participants se sont montrés très conscients des bonnes conditions de vie dans leurs ZUS, par rapport à celles de villes voisines.
Le centre commercial de Cap Sud au sud-ouest de la ville serait un pôle commercial qui attire de plus en plus et qui ferait concurrence au centre-ville, trop cher.
Le Festival international de danse est perçu comme le fleuron des activités du quartier. C'est un des seuls événements en mesure d'attirer non seulement les habitants du centre-ville, mais aussi, des gens du monde entier.
Les participants ont signalé un manque d'activités de loisirs et divertissements de plus en plus important sur Châteauroux, surtout en comparaison avec Argenton.
Les participants ont manifesté un regret pour le fait que les activités productives se déplacent ailleurs, du fait d'un manque d'attractivité croissant de la ville.
Une société fortement clivée en termes socio-spatiaux, qui trouverait néanmoins de nouvelles sources de sociabilité à travers les réseaux sociaux numériques.
Cette affirmation, prononcée par une jeune femme, a rencontré l'accord de tous les participants, d'âge et sexe différents. Aucune référence aux problèmes liés à la sécurité ou à la délinquance n'a été faite.
La différenciation par étage de certaines boîtes de nuit induisait une fréquentation différenciée selon l'appartenance sociale. [Cette affirmation expliquerait la vision très segmentée de la société exprimée par participants.]
Le tissu associatif aurait joué un rôle majeur dans les processus d'appropriation des quartiers et de la ville.
Une difficulté supplémentaire à s'insérer professionnellement a été soulignée pour la population d'origine immigrée.
Certains habitants ont manifesté un sentiment d'embarras lorsqu'ils utilisent les commerces du centre-ville, qui restent très peu diversifiés et qui sont concentrés sur le secteur du vêtement et des chaussures. [Remarque faite par l'ensemble des participants, sans distinction].
Ce type d'activité, lié à la fonction de carrefour logistique de Châteauroux, alimente son économie mais n'est pas très connu par la population car il pourrait, peut-être, rencontrer une certaine d'opposition.
Le réseau social Facebook a été identifié par les participants, de tous âges, comme un moyen de faciliter la mise en relation des habitants de quartiers qui, autrement, ne se rencontreraient pas.
Ce réseau social permettrait une recomposition et une articulation de la société castelroussine, qui semble très difficile dans les espaces physiques. [On peut néanmoins s'interroger sur la capacité de tels réseaux à compenser une absence de d'interaction sociale physique, dont les études ont montré le caractère indispensable au fonctionnement urbain.]
« FaceBook remplace l'agora du centre-ville qu'il y avait auparavant. »
Un besoin de vision pour la ville, qui ne s'exprime pour l'instant que dans le recours à des ressources extérieures.
La ZUP 1 [ZUP Saint-Jean, construite entre 1962 et 1974] a été plusieurs fois évoquée en tant que quartier en difficulté, requalifié grâce à un plan de restructuration urbaine qui le différencie aujourd'hui d'autres quartiers en difficulté, comme Beaulieu ou Saint-Jacques.
Plus que le manque d'équipements, les participants ont regretté le fait que leurs quartiers ne soit pas suffisamment fréquentés par les autres habitants. Dans ce sens, l'implantation de l'Equinoxe sur une des ZUS aurait été une bonne occasion. [On voit s'opposer ici une stratégie modulaire, celle du « tout partout » et une stratégie plus centrée, faisant le pari d'une concentration spatiale de l'offre pour produire un véritable centre-ville]
Les participants ont manifesté un attachement à un modèle économique, celui de l'usine, qui a fait la fortune de la ville dans le passé. [On peut s'interroger sur la pertinence de reproduire un modèle de développement fondé sur la seule fonction productive, qui a périclité une première fois et qui pourrait donc suivre le même chemin à terme.]
Le projet de développement économique d'une zone franco-chinoise représente un espoir de revitalisation économique pour la ville, bien qu'il provoque certaines réticences.
La prospective d'installation d'activités économiques chinoises a provoqué des réticences dans la mesure où elle ne ferait de Châteauroux qu'un pôle logistique, dont les cadres seraient tous d'origine chinoise, sans grand avantage d'emploi pour les Castelroussins.
L'aéroport a été identifié comme un des pôles économiques les plus dynamiques de la ville, qui mériterait d'être exploité davantage.
Le manque de stratégie et l'immobilité perçues par les habitants vis-à-vis du développement économique et social de la ville, ont conduit à ce jeu de mots.
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