Une image contrastée, associant béton et verdure.
Les rythmes de la ville ont été évoqués par de nombreux participants afin de souligner cette dimension de proximité entre la ville et ses habitants.
Ce qui ferait d'Allonnes une ville facile d'appropriation, car fonctionnant à la même échelle que ses habitants.
Malgré l'importance des immeubles en barres, la ville présente une qualité du bâti remarquable. Ce qui la différencie d'autres villes similaires et fait en sorte qu'elle ne véhicule pas l'image de ville grise souvent associée à certaines banlieues et à leurs grands ensembles.
Le fleuve et les chemins de randonnée ont permis à la ville de garder un aspect paysager qui a fonctionné comme contrepoids par rapport à l'image de ville bétonnée. Cet aspect fait partie du paysage urbain allonnais depuis très longtemps, comme en témoigne l'exemple des manceaux qui venaient autrefois se promener à Allonnes, le long de la Sarthe et dans le vieux bourg.
L'ensemble des participants a insisté sur ce fait, malgré la réputation qui a pu être celle d'Allonnes dans le passé. Cette image de ville à problèmes est liée aux stéréotypes qui accompagnent les espaces urbains marqués par une présence importante de HLM et par un urbanisme en barres.
La ville à la campagne est mise en avant comme une qualité urbaine d'Allonnes, restée proche de son environnement rural et agricole.
La proximité de la Sarthe est valorisée comme un atout spécifique de qualité environnementale, donnant à la ville une dimension « verte ».
La ville d'une génération, confrontée à son vieillissement. Des jeunes face au racisme.
La dynamique démographique d'Allonnes est celle d'un vieillissement accéléré de sa population. La génération de jeunes actifs qui a fait la ville dans les années 1960 est désormais une cohorte de seniors. [Comment articuler cet enjeu avec les projets de requalification urbaine qui remodèleront Allonnes ces prochaines années ?]
La question se pose du remplacement de la population et de la manière dont les nouveaux habitants vont participer à l'évolution de la ville vers un nouveau scénario urbain.
Les jeunes couples quittent Allonnes pour aller s'installer dans les communes alentour, dans un pavillonnaire moins cher qu'à Allonnes. Ce qui contribue à la concentration des personnes plus âgées sur la ville.
Les seniors sont de moins en moins à même de se loger dans le cadre des projets de requalification urbaine et d'accession à la propriété, qui restent hors de leur portée économique.
[signalés pendant la réunion].
Un poids lourd dans l'agglomération mancelle.
Les participants ont, au contraire, rappelé que les équipements de la ville et son dynamisme lui confèrent une autonomie et une attractivité dépassant le statut de périphérie de grande ville [La ville semble avoir développé une offre en mesure de briser les dynamiques classiques caractérisant la relation centre-périphérie]
La création de la ligne de bus qui relie Allonnes au Mans et la qualité du service ainsi garanti (fréquence, temps de trajet, quartiers traversés etc.) ont marqué un tournant dans le profil de la ville. L'évocation de la présence du bus et de comment il a été fortement voulu par les habitants est revenue plusieurs fois pendant la réunion. [Cet événement qu'on pourrait qualifier de fondateur dans l'histoire urbaine de la ville, suggère la conscience du rôle et de la dimension à part entière qu'Allonnes aurait à jouer dans sa relation avec l'agglomération mancelle]
« Allonnes est une ville à part entière », où l'on peut vivre en autonomie, sans avoir besoin de recourir au quotidien à des liaisons avec d'autres communes de l'agglomération.
Une parité émergente avec le Mans ? [Quid de Paris ?]
Les participants ont plusieurs fois décrit la ville comme ayant une vie politique active. Cela aurait permis aux Allonnais de se mobiliser autour d'enjeux cruciaux pour le développement et l'autonomie de la ville.
Les équipements (écoles, cabinets médicaux, gymnases, piscines, commerces) sont tous accessibles à pied, ce qui représenterait un avantage comparatif de la ville par rapport aux communes environnantes.
La présence d'établissements éducatifs divers jusqu'au secondaire a joué en faveur d'Allonnes dans les arbitrages résidentiels, en répondant à la demande des nouveaux habitants potentiels par rapport à l'offre urbaine mancelle.
La qualité de l'offre culturelle, par exemple avec l'école de musique, attire de la population au-delà des limites communales, du reste de l'agglomération, y compris du Mans.
L'offre événementielle, les lieux de rencontre ont été évoqués comme des éléments capables de donner du dynamisme et de l'attractivité d'Allonnes, en renforçant son image de ville en mouvement continu. [Peut-on voir là un écart entre la présence d'une population vieillissante et une ville qui bouge ?]
Au-delà de l'offre culturelle, Allonnes propose une diversité de possibles, grâce à la richesse de son environnement. Les promenades le long du fleuve et les chemins de randonnée sont autant d'activités proposées par la ville.
Un passé ouvrier comme un référent identitaire fort, présent dans l'architecture et dans l'engagement citoyen qui caractérise les habitants.
De facteur de stigmatisation, les immeubles composant le paysage urbain seraient devenus des éléments de patrimoine.
L'origine industrielle et ouvrière de la ville aurait produit une citoyenneté engagée, impliquée dans le devenir de son lieu de vie et de travail, en animant par exemple un réseau associatif vivace. Les intervenants ont qualifié Allonnes de ville solidaire.
La césure marquée par le fleuve, entre Allonnes et Le Mans serait envisagée comme un facteur d'affirmation de la commune par rapport à son grand voisin, au sein de l'agglomération.
L'architecture de la ville, typique de la période à laquelle elle se rattache (fonctionnalisme des années 1960), est devenue un facteur d'identification et de fierté, au point qu'on a évoqué lors de la réunion l'hypothèse de classer la Mairie comme patrimoine.
Une communauté citoyenne soudée et attachée à son espace public urbain.
La communauté citoyenne s'est soudée et reconnue autour de la lutte pour qu'une ligne de bus, et peut-être de tram dans l'avenir, relie Allonnes au Mans. La mise en place de ce transport en commun est perçue comme le résultat atteint à travers l'engagement collectif de la population.
Le militantisme de la ville et ses habitants continuent à jouer un rôle majeur dans la fabrication de liens sociaux forts.
Le lien social au sein de la population est perçu, par tous les intervenants, comme un atout de la ville. Il s'agit d'un lien de longue date qui serait dû aussi à la matrice ouvrière d'Allonnes.
Les exemples évoqués des 282 jardins familiaux, de l'attachement au service de bus, de la revendication d'une offre culturelle de plus en plus riche confirment la vision de la ville comme bien commun. [L'appréciation générale du tissu associatif de la ville est un élément qui joue un rôle à part entière dans l'appropriation et dans l'intériorisation de la ville, de ses espaces par les habitants].
Une ville qui a du mal à s'envisager comme un centre, malgré des actions en ce sens.
Depuis sa construction ex nihilo comme ville ouvrière autour de l'usine Renault, Allonnes a connu plusieurs projets de rénovation urbaine qui ont fait augmenter non seulement l'étendue de la ville, à travers la naissance de différents quartiers, mais aussi ses équipements.
Une partie de la population quitte le centre-ville pour s'installer à proximité, dans des logements individuels pavillonnaires ou en petit collectif. [Peut-être faudrait-il voir ici une dynamique de périurbanisation.]
Les activités professionnelles sont maintenues dans le centre-ville faisant ainsi d'Allonnes un pôle de référence en la matière. [Ne faut-il pas voir là une centralité qui s'affirme progressivement comme pôle urbain d'activité par rapport à son environnement résidentiel ?].
Cet aspect permettrait à Allonnes de se proposer comme pôle résidentiel attractif pour les manceaux en étant suffisamment proche du Mans pour des trajets quotidiens et suffisamment éloigné pour offrir une qualité de vie plus agréable par rapport au centre-ville ou à d'autres communes de l'agglomération mancelle.
Le contexte actuel de crise économique semble avoir remis en cause cette stratégie de développement urbain et se traduirait par de graves situations de difficulté financière et de surendettement, notamment chez les personnes âgées et les ménages à faible revenu.
Le renouvellement résidentiel urbain envisagé, prévoit, sur 15 ans, 500 logements pavillonnaires denses sur des parcelles de 200 m2, notamment pour reloger 1 500 personnes de la ZUP dont les 400 logements vont être démolis. La référence à ce projet a été utilisée par les participants pour expliciter la stratégie consistant à retenir les habitants qui quittent Allonnes pour d'autres communes de l'aire urbaine mancelle, et à développer une offre adaptée à leurs attentes résidentielles. Il s'agit, notamment, d'accroître les possibilités d'habitat diversifié, d'accession à la propriété et au logement individuel.
La rénovation du quartier Chaoué-Perrières et la construction ex novo de deux zones d'extension urbaine (ZAC Bussonnière et ZAC du Vivier) constitueront un « nouveau commencement »
Les projets urbains qui concerneront Allonnes dans les prochaines années (dont le secteur à urbaniser du Champ de la Fougère) constituent une source majeure d'inquiétude pour les participants à la réunion, qui craignent une « juxtaposition d'entités urbaines différentes, sans liens les unes avec les autres ».
Un patchwork d'offres urbaines différenciées par quartiers, aux séparations nettes et pesantes.
Cette affirmation, revenue sous différentes formes pendant la réunion, montre la vision d'une ville qui supporte la comparaison avec un modèle urbain présenté comme positif, tel celui de Paris.
La taille de la ville et les mobilités urbaines qu'elle permet ont été appréciées par les participants qui résident au centre et par ceux qui s'y rendent au quotidien pour travailler.
Le soir, le centre se vide mais le quartier estudiantin de St-Leu s'anime et joue le rôle de centre.
La Somme constitue une ligne de partage symbolique et physique au sein de l'agglomération, matérialisant d'autres distinctions fonctionnelles : quartiers nord et sud, circonscriptions politiques, franchissements routiers?
Les relations sociales du centre-ville sont perçues comme moins solidaires et plus anonymes. Ce constat contribue aussi à la perception d'une grande différence du cadre de vie au centre par rapport aux quartiers.
Le centre fonctionne très bien en tant que tel dans la journée mais pas le soir. Le manque d'activités pour un public diversifié est une évidence autour de laquelle les participants ont trouvé leur accord.
Les composantes les plus dynamiques de la société d'Amiens restent en retrait de la ville.
Les pratiques urbaines de cette composante majeure de la population amiénoise pourraient jouer un rôle plus actif dans la ville.
Malgré le fait que la ville dispose de nombreux centre culturels, ces équipements ne sont pas exploités par les étudiants.
Une incapacité à retenir les cadres supérieurs qui pourraient injecter du dynamisme à la ville a été soulignée avec inquiétude par les participants.
La difficulté du centre-ville à jouer son rôle.
L'accès automobile au centre a été privilégié (offre de parking surdimensionnée).
La difficulté d'accéder au c?ur du centre par les transports en commun ne favorise pas sa fréquentation ni sa capacité à s'animer au-delà de l'offre commerciale.
Mal doté en axes piétons nord-sud et monofonctionnel (commercial), le centre ne fait pas le lien entre les parties de la ville.
Plusieurs participants ont insisté sur le fait que la qualité et le cadre de vie d'Amiens étaient également possibles à l'échelle de l'agglomération. Cette dernière n'étant pas perçue comme d'autres agglomérations, c'est-à-dire trop grande et dont on ne peut pas profiter.
Malgré sa distance au centre et sa configuration en isolat, Étouvie a toujours été pris en compte dans l'aménagement Amiénois (ligne de bus).
La structure du quartier et l'utilisation de la voiture pour y accéder ou se rendre au centre ne favorisent pas l'affirmation de la marche comme outil d'appropriation du quartier, surtout par ceux qui n'y résident pas.
Entre pôle urbain local et ville périmétropolitaine, Amiens hésite quant à sa position urbaine.
Cet aspect a été mis en lumière pour rendre compte du développement de l'offre culturelle d'Amiens tout au long des années.
L'économie de l'aire urbaine est en difficulté, tout comme les entreprises et l'artisanat local. Ce constat a été confirmé à travers l'exemple de la délocalisation commerciale des centres d'appel précédemment implantés à Amiens.
Le patrimoine d'Amiens permettrait d'investir sur les parties de la ville inexplorées ou oubliées et de renverser la tendance précédente pariant sur l'aspect strictement culturel.
La devise de la ville a été citée pour montrer que les politiques de la ville mises en place jusque-là ne se sont pas suffisamment basées sur le passé industriel et ouvrier de la ville, en activant, au contraire, des références ciblées sur le coté culturel (l'exemple cité d'Amiens, ville de Jules Vernes) qui ne sont pas si fédératrices que ça.
L'importance de ce quartier, son histoire, la proximité des monuments historiques de la ville, tel que la Citadelle, en font une référence urbaine à mettre en valeur.
En rappelant les phases des politiques de la ville des dernières décennies (après-guerre jusqu'aux années 1980 : politique d'équipement de la ville ; 1980 jusqu'à aujourd'hui : politique de la « mise en couleur » de la ville), les participants ont beaucoup discuté le rôle des politiques culturelles dans la création d'une identité amiénoise ainsi que les limites de ces mêmes politiques.
Le fait d'avoir massivement investi dans le culturel (surtout en termes d'équipements) était lié à la nécessité de fournir une image forte et identifiable à la ville.
Il semble nécessaire d'intégrer dans le fonctionnement de la ville les éléments architecturaux qui ont fait partie de l'histoire et de l'économie urbaine (la Citadelle et les anciennes friches industrielles entre Étouvie et le centre, par exemple). [Peut-on voir dans cette attitude une stratégie consistant à viser moins l'aspect paysager du patrimoine matériel et immatériel que la re-activation d'une identité urbaine industrielle considérée comme fondatrice ?]
Ce constat a été effectué à propos du projet d'installation de l'université à l'intérieur de la Citadelle. Les participants ont montré un grand intérêt pour ce projet, en espérant qu'il ne se limitera pas à enfermer l'établissement dans la Citadelle. Il s'agit, de leur point de vue, de faire un projet d'ampleur plus large et cohérent, traversé par la ville.
Les «rapports de classe » au sein de la société amiénoise se reflètent dans une géographie urbaine très ordonnée, affectant la qualité de l'espace public.
Cet élément aurait permis la formation de citadins plus conscients de la ville, de son passé et de ses différentes articulations. De ce fait, Étouvie est un quartier différent des autres quartiers en difficulté d'Amiens.
Le tissu associatif manque de consistance. La présence d'un réseau d'associations pourrait permettre une connexion plus poussée des quartiers de la ville et stimuler la participation.
Les différences de niveau social se reflètent dans les configurations urbaines et les pratiques auxquelles elles correspondent. Le « parallélisme » étanche des espaces publics du centre-ville et de ses abords ? rues aux fréquentations différenciées ? est cité en exemple.
Amiens souhaite réorienter sa stratégie vers une authenticité fabriquée à partir du passé industriel d'une ville moyenne du bassin parisien.
Cet élément a structuré une bonne partie de la réunion pendant laquelle les participants ont remis en question le rôle de la culture dans les choix de promotion et revitalisation d'Amiens. Ils ont, ainsi, souligné qu'il s'agissait bien de marketing urbain plutôt que de véritables politiques culturelles.
Le fait d'avoir équipé les quartiers de centre culturels n'a pas suffit à créer des pôles d'attraction ou une appropriation par les habitants.
Les participants ont manifesté l'exigence de passer des politiques d'équipement et de mise en couleur de la ville à une politique de projets.
Une ville qui semble faite d'une juxtaposition d'espaces à forte composante privative.
Les participants ont expliqué le fort attachement patrimonial à la voiture des habitants par le fait qu'elle est un symbole d'ascension sociale et par le fait que l'offre urbaine n'incite pas à laisser la voiture pour choisir d'autres moyens de circulation.
Le manque d'attractivité des espaces publics ne stimulerait pas l'appropriation de la ville par la marche.
Tous les participants ont constaté le manque d'espaces verts à Calais, ce qui freinerait les nouvelles installations.
Une population diversifiée mais solidaire.
Les participants ont identifié cette qualité comme caractéristique majeure de la population calaisienne.
La forte crise qui touche la ville depuis la fermeture de nombreuses usines spécialisées (la dentelle) a provoqué une détérioration du tissu économique avec des conséquences importantes sur la population. Cette dernière connaît aujourd'hui une paupérisation forte, notamment au centre-ville.
En faisant référence à ceux qui arrivent à Calais pour raisons professionnelles, les participants ont remarqué que cette population est porteuse d'une capacité de se projeter dans la ville plus poussée par rapport à la composante la plus défavorisée de la population.
La présence très visible, surtout au port, des migrants ne constitue pas, d'après les participants, un élément de tension sociale.
Une ville de quartiers avec des centralités faibles, ambiguës et peu identifiables.
Le manque d'activités de loisirs et culturelles au centre le rendrait très peu attractif. Pour les sorties, on préfère Calais Nord.
Le centre-ville présente une offre commerciale très réduite qui pousse à chercher ailleurs les offres commerciales, même les plus basiques.
Cette dichotomie spatiale de la ville serait un élément très ancien [Calais Nord et l'ancienne ville de Saint-Pierre se sont unifiés à la fin du 17e siècle] et qui prive Calais d'un véritable centre propulseur.
En dénonçant le fort attachement des calaisiens à la voiture, les participants ont constaté que ce moyen de transport privé fonctionne comme élément de relation et d'appropriation de la ville par ses habitants.
Plusieurs fois la plage a été citée comme exemple positif d'un espace de la ville, en mesure de recomposer les relations et les pratiques urbaines qui n'arrivent pas à se déclencher au centre.
L'exemple de la faible mise en valeur de cet objet (le pont) qui relie deux espaces importants de la ville montrerait le manque d'une relation entre les différents objets qui la composent.
Une ville dont les centres sont des périphéries virtuelles de polarités concurrentes.
La plage a été évoquée comme un espace fort pour la ville, d'autant plus qu'elle représente la fenêtre sur l'Angleterre.
Le Centre commercial Cité Europe a un pouvoir d'attraction très fort qui n'est pas équilibré par une véritable offre commerciale au centre-ville.
Les participants ont insisté sur le fait que Calais était plus attractive auparavant sur le plan de l'offre d'emploi. Maintenant que cette offre a beaucoup régressé, il faudrait redonner un autre élan d'attraction à la ville.
Des processus identitaires qui peinent à sortir d'un dualisme appauvrissant entre ville portuaire et ville industrielle, valorisant peu les ressources patrimoniales vernaculaires.
La propension à ne pas vivre les espaces de la ville à travers la fréquentation ou les activités a été constatée aussi chez les commerçants qui sembleraient peu ouverts sur la ville.
Les participants ont reconnu que Calais dispose de richesses matérielles (les anciennes maisons de maître, les friches industrielles, etc.) et immatérielles (les savoirs-faire, la chaleur des habitants) qui pourraient être mises davantage en valeur pour revitaliser la ville et fédérer les habitants autour d'un projet politique.
Cet exemple montrerait la présence d'une pratique urbaine très ancienne et enracinée.
Les intervenants ont décrit la tendance des habitants à remanier les maisons sans tenir compte de la cohérence ou de l'esthétique générale des quartiers. Cela révélerait un faible attachement au patrimoine architectural de la ville.
Cette affirmation, revenue de nombreuses fois, a été justifiée par le fait qu'on n'a jamais mis en place des politiques en mesure de donner envie aux habitants de parler de leur ville.
Les interventions sur le bâti, tant de la part des privés que du public, n'ont pas fait attention à l'aspect architectural. Elles ne se seraient pas insérées dans une vision plus large de la ville du point de vue urbanistique.
Une solidarité interindividuelle forte, malgré une faiblesse des processus d'intégration collective.
L'exemple positif de ce seul centre culturel situé au centre-ville montrerait selon les participants la nécessité d'insister sur ce type d'initiatives pour stimuler la participation des habitants et leur engagement citoyen.
Malgré un budget de 12 millions d'euros pour les sports et la culture, les participants ont dénoncé la difficulté à faire profiter les habitants des équipements et des occasions offertes par la ville.
Il y a de nombreuses associations qui s'occupent de la question des migrants et de leur accueil. Ce qui montre la présence d'un tissu social attentif aux processus qui investissent la ville.
Le ressenti clair et évident d'un impérieux besoin de stratégie urbaine.
Le manque d'attractivité, le manque d'espaces verts, l'offre commerciale très réduite au centre-ville ont été les éléments utilisés par les participants pour signaler le manque d'un véritable modèle urbain fort à Calais. [Elle n'a pas été définie comme une ville portuaire, par exemple, malgré la présence et le poids économique du port et ses activités].
Les participants sont tombés d'accord sur le fait qu'il n'y a pas eu un véritable projet urbain pour Calais.
Cet exemple montrerait le vide stratégique qui a concerné le développement urbain de Calais et qui serait porteur d'une politique de la ville basée sur l'abstention de toute politique.
Les participants ont reconnu un véritable déficit politique en termes de stratégie pour la ville. Ils ont constaté le fait que Calais s'était appuyé sur sa forte spécialisation commerciale (le port) et productive (usine de dentelle et textile) et qu'une fois que ces deux facteurs sont entrés en crise, il manquait une alternative en mesure de soutenir le passage d'une phase à l'autre.
Les participants ont montré une inquiétude par rapport au retard que Calais aurait pris suite à son manque de stratégie sur la longue période.
La stratégie de sortie de la crise a été considérée comme insuffisante dans le sens où elle se serait trop basée sur la grandeur du passé plutôt que sur l'activation des ressources nouvelles sur lesquelles investir et relancer la ville.
Les politiques futures qui concerneront Calais devraient se baser aussi sur un travail d'appropriation et d'identification de la ville par ses habitants.
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